Sa façon d’évacuer les tensions
« Les rêves, bons comme mauvais, jouent un rôle fondamental dans l’équilibre psychique de l’enfant. Ils lui permettent d’évacuer les tensions accumulées dans la journée, de mieux gérer ses émotions », explique le Dr Sylvie Royant-Parola, psychiatre spécialiste du sommeil, présidente du Réseau Morphée. Des cauchemars particulièrement violents et fréquents doivent cependant alerter. Surtout s’ils s’accompagnent dans la journée de signes d’anxiété. Mieux vaut alors en parler au pédiatre.
Un câlin dans la pénombre de sa chambre
Quand votre enfant se réveille en pleurs à cause d’un cauchemar, allez vite le retrouver. Sans allumer la lumière, prenez-le dans vos bras et rassurez-le à voix basse. Prenez en compte sa frayeur en disant « Je sais que tu as eu peur, c’est vraiment très effrayant un cauchemar ». S’il a peur de se rendormir, restez à ses côtés jusqu’à ce qu’il soit totalement apaisé. Mais ne le laissez pas venir finir la nuit dans votre lit : il doit comprendre qu’il est parfaitement en sécurité dans sa chambre.
Un dessin le lendemain
« Pour oublier ses mauvais rêves et se libérer de l’angoisse suscitée, l’enfant a besoin de les verbaliser, puis de leur donner une fin heureuse », rappelle le Dr Sylvie Royant-Parola. Le lendemain, proposez-lui de vous raconter son cauchemar de vive voix, en le dessinant ou en faisant revivre la scène à ses jouets. Puis invitez-le à modifier l’histoire à son avantage. L’essentiel est qu’il sente qu’il a le dessus.
Cauchemar ou terreur nocturne ?
Contrairement aux cauchemars qui surviennent en fin de nuit, les terreurs nocturnes se produisent dans les trois heures qui suivent le coucher. C’est très impressionnant : le petit dormeur crie, se débat, transpire…. Mais contrairement aux apparences, il n’est pas en train de rêver, il est même plongé dans un sommeil très profond. Il ne faut pas intervenir, il va se calmer de lui-même. Le réveiller pourrait, à long terme, aggraver les symptômes. Pour limiter ces épisodes, vérifiez qu’il a bien son quota de sommeil et rassurez-vous. Ce phénomène s’estompe de lui-même vers 6 ans.