Il ne veut manger que des pâtes ! Comment réagir ?

Si vous l’écoutiez, votre enfant se nourrirait uniquement de jambon et de coquillettes ? Voici des idées pour lui faire manger un peu de tout… sans se fâcher à chaque repas !

La néophobie alimentaire : une phase normale chez l’enfant

Entre 3 et 5 ans, beaucoup d’enfants deviennent « difficiles » à table. Alors qu’ils mangeaient de tout, la liste des aliments qu’ils acceptent pourrait maintenant tenir sur un post-it. Bien sûr, elle ne comporte aucun légume ! C’est exaspérant mais ce n’est pas un caprice. Il s’agit même d’une phase normale, la « néophobie alimentaire ». Une façon pour l’enfant de dire « je grandis, je veux décider seul ». Un peu comme quand il répétait « non » à l’âge de 2 ans. Mais cette fois, son besoin naturel d’opposition se fixe sur le contenu de son assiette. Chez certains, cette phase passe quasiment inaperçue, ils ont juste du mal avec les choux de Bruxelles. Avec d’autres, chaque repas devient un combat. Cela pourrait s’expliquer par un odorat et des papilles gustatives particulièrement développés (hypersensibilité sensorielle).

Le goût aussi, ça s’apprend

Puisqu’il ne s’agit pas d’un caprice, inutile de gronder ou de punir votre enfant, cela ne ferait qu’empirer les choses. Rassurez-vous, la situation finira par s’arranger. Vous avez du temps devant vous, le goût se forme jusqu’à l’âge de 11-12 ans. Simplement, tous les enfants n’apprennent pas au même rythme. C’est un peu comme pour la lecture ou le vélo sans les petites roues. L’essentiel ? Exercer son palais, continuer à lui faire découvrir différentes saveurs, encore et encore, jusqu’à ce qu’il les accepte, puis les apprécie.

Ruser, c’est bon pour sa santé

Il va falloir vous armer de patience et lui proposer plusieurs fois ces brocolis et ce poisson dont il ne veut pas entendre parler. N’hésitez pas à ruser, voire à jouer avec la nourriture si c’est pour lui permettre de manger équilibré. Par exemple, la purée d’épinards a tout de suite plus de chances si elle est mélangée avec du Kiri. Le potimarron aussi quand il ressemble à des raviolis. Et pourquoi ne pas l’inviter à dessiner des maisons dans son assiette avec ses haricots verts ? Ou à boire sa soupe avec une paille recyclable ? Enfin, n’oubliez pas tout ce qui peut se manger avec les doigts, comme des nuggets maison ou des muffins jambon-maïs. Succès garanti.

Faites-le participer

Pour l’aider à apprivoiser les fruits et les légumes, quand vous faites les courses, laissez-le choisir ceux qui l’inspirent le plus, puis les peser et les payer lui-même. De retour à la maison, proposez-lui de les cuisiner avec vous. Ils lui paraîtront tout de suite plus appétissants s’il a contribué à les préparer.