Pour fonctionner, le corps a besoin de protides, de lipides et de glucides. Pas question donc de diaboliser ou, à l’inverse, de valoriser telle ou telle famille de nutriments. « Le corps a des besoins. Ces derniers ne peuvent pas être évalués par la conscience, qui va forcément porter un jugement de valeur, mais par des mesures scientifiques », met en garde Nicolas Sahuc, diététicien libéral et attaché au CHRU Lapeyronie à Montpellier. Cette notion de neutralité est importante. Il n’y a pas de famille de nutriments meilleure qu’une autre, pas plus qu’il n’y a d’aliment bon ou mauvais. C’est notre interprétation qui pose problème.
Pour essayer de se représenter les proportions de glucides nécessaires sur une journée, on peut, par exemple, garder en tête que 100 g de féculents apportent 25 g de glucides complexes. Pas question pour autant d’essayer de tenir des comptes précis ! Car, au final, si nous essayons de comptabiliser les glucides, il faut l’avouer, c’est pour essayer de les diminuer. « Or plus l’alimentation est basse en glucides, plus on a envie de manger et plus on pense à la nourriture. Pensant bien faire, on risque de mettre le doigt dans l’engrenage des troubles du comportement alimentaire », met en garde Nicolas Sahuc.
Il existe souvent un écart entre le sentiment de se faire du bien et la réalité de la santé du corps. Pour faire les bons choix, il faut être à l’écoute de nos sensations et posséder de réelles connaissances du corps humain. En cas de surpoids et/ou de diabète, mieux vaut donc être accompagné par un diététicien ou un médecin nutritionniste.